| Titre : |
Le Fait divers au XIXe siècle |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Pierre DRACHLINE, Auteur |
| Editeur : |
Hermès |
| Année de publication : |
1991 |
| Importance : |
174 p |
| Présentation : |
illustrations n&b non légendées et non créditées |
| ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-86665-136-7 |
| Note générale : |
L'idée est originale qui consiste à prélever dans l'événement des braises susceptibles d'éclairer les mentalités et les mœurs d'une époque. L'exercice se prête à l'illustration et le livre tient à peu près ses promesses par ce biais. Il n'est pas sûr en revanche que l'accent mis sur le crime suffise à rendre compte du climat d'une époque, le travail de Drachline se contente d'évoquer certaines affaires plus ou moins retentissantes. L'ouvrage se lit cependant agréablement car les talents de journaliste de l'auteur sont indéniables. L'affaire Fualdès, les bandes de la Monarchie de Juillet, l'apothicaire du diable, Marie Lafarge, Hélène Jégado, réapparaissent dans les premiers chapitres. Joseph Vacher, l'abbé Mingrat, Contrafatto invoquaient Dieu pour justifier leurs pulsions. Ils alimentaient l'anticléricalisme tandis que le petit crucifié renvoyait, dans l'horreur des représentations du crime, à l'infanticide et à l'alcoolisme. La malle à Gouffé, cet huissier qui aimait trop les belles, fournit l'occasion aux camelots de vendre des objets ressemblant au panier où Gabrielle Bompétard l'avait enfermé. Troppmann fut le héros de la petite presse en 1869-1870. En 1884, le Journal des assassins, organe officiel «des chourineurs réunis », publia une Marseillaise des assassins dans son unique numéro. L'ambiguïté de la publication renvoie à celle de l'utilisation du fait divers par les périodiques du temps : moyen d'édifier le public ou de vendre du papier en flattant les instincts les plus bas ? Tel était le débat qui s'engageait et n'avait pas fini d'être relancé...
source: 848. Révolutions et mutations au XIXe siècle, Numéro 8, 1992. Jeunesses au XIXe siècle. p. 203.
www.persee.fr/doc/r1848_0765-0191_1992_num_8_1_2162_t1_0203_0000_2 |
| Langues : |
Français (fre) |
| Catégories : |
1.1.2 Histoire de la presse écrite
7.23.4 Fait divers
|
| Mots-clés : |
Contrafatto Troppmann Campi Joseph Vacher |
| Index. décimale : |
37 300 Histoire de la presse |
| Note de contenu : |
Critique littéraire au journal "le Monde", Pierre Drachline est l'auteur de "Le crime de Pantin" (1985) et "Casque d'or et les Apaches" (1990). |
| En ligne : |
https://www.google.fr/books/edition/Le_Fait_divers_au_XIXe_si%C3%A8cle/vUZYDwAAQ [...] |
| Format de la ressource électronique : |
aperçu Google Books |
Le Fait divers au XIXe siècle [texte imprimé] / Pierre DRACHLINE, Auteur . - [S.l.] : Hermès, 1991 . - 174 p : illustrations n&b non légendées et non créditées. ISBN : 978-2-86665-136-7 L'idée est originale qui consiste à prélever dans l'événement des braises susceptibles d'éclairer les mentalités et les mœurs d'une époque. L'exercice se prête à l'illustration et le livre tient à peu près ses promesses par ce biais. Il n'est pas sûr en revanche que l'accent mis sur le crime suffise à rendre compte du climat d'une époque, le travail de Drachline se contente d'évoquer certaines affaires plus ou moins retentissantes. L'ouvrage se lit cependant agréablement car les talents de journaliste de l'auteur sont indéniables. L'affaire Fualdès, les bandes de la Monarchie de Juillet, l'apothicaire du diable, Marie Lafarge, Hélène Jégado, réapparaissent dans les premiers chapitres. Joseph Vacher, l'abbé Mingrat, Contrafatto invoquaient Dieu pour justifier leurs pulsions. Ils alimentaient l'anticléricalisme tandis que le petit crucifié renvoyait, dans l'horreur des représentations du crime, à l'infanticide et à l'alcoolisme. La malle à Gouffé, cet huissier qui aimait trop les belles, fournit l'occasion aux camelots de vendre des objets ressemblant au panier où Gabrielle Bompétard l'avait enfermé. Troppmann fut le héros de la petite presse en 1869-1870. En 1884, le Journal des assassins, organe officiel «des chourineurs réunis », publia une Marseillaise des assassins dans son unique numéro. L'ambiguïté de la publication renvoie à celle de l'utilisation du fait divers par les périodiques du temps : moyen d'édifier le public ou de vendre du papier en flattant les instincts les plus bas ? Tel était le débat qui s'engageait et n'avait pas fini d'être relancé...
source: 848. Révolutions et mutations au XIXe siècle, Numéro 8, 1992. Jeunesses au XIXe siècle. p. 203.
www.persee.fr/doc/r1848_0765-0191_1992_num_8_1_2162_t1_0203_0000_2 Langues : Français ( fre) |  |
Le Fait divers au XIXe siècle
